Elle était sous contrat unique d’insertion (CUI), un contrat aidé qui était chaque année renouvelé au mois d’octobre, jusqu’à cette année. Motif invoqué par le rectorat : « L’augmentation d’élèves en situation de handicap a imposé une nouvelle répartition des contrats aidés. Faute de crédits suffisants, le contrat de Mme Dantzer n’est pas renouvelé. »
Pour lui témoigner leur soutien, parents et enfants se sont regroupés hier au moment de l’ouverture des grilles de l’école, munis de banderoles, en scandant : « Non au départ d’Agnès ! » Les écoliers avaient réalisé des affiches. D’anciens élèves, aujourd’hui au collège, avaient aussi tenu à manifester leur soutien en lui adressant des lettres.
Soumis à une certaine discrétion en raison de leur devoir de réserve, les enseignants et le directeur ne souhaitaient pas s’exprimer sur le sujet, mais soutiennent le mouvement, insistant sur le rôle indispensable de cette aide administrative dans la plus grande école de la circonscription d’Obernai, qui compte 480 élèves.
Agnès Dantzer assurait notamment l’accueil physique des enfants le matin, l’accueil téléphonique, les créneaux informatiques, les prêts à la bibliothèque, l’assistance sanitaire, etc. Elle pouvait également être amenée à prendre en charge des classes en cas de rendez-vous spécifiques des enseignants.
À 8 h 30, les enfants ont pris le chemin de leurs classes, mais les enseignants qui le souhaitaient avaient la possibilité de proposer un programme adapté durant cette journée « École en colère ».
Les parents d’élèves, de leur côté, ne comptent pas s’arrêter là : ils continueront à exprimer leur désaccord, notamment en adressant un courrier au rectorat et en lançant une pétition.
